Dans notre photothèque “Trainconsultant” qui comprend environ 26.000 documents anciens, photographies, plans, gravures d’époque, il y a quelques locomotives qui résistent à toute tentative d’identification. Vu que notre site-web est honoré par des lecteurs provenant de professionnels ou d’amateurs du chemin de fer très compétents et même très “pointus” sur le plan historique, nous avons eu l’idée de leur demander leur aide pour identifier ces locomotives. Nous sommes conscients de nos limites en matière de connaissance du chemin de fer mondial et certains qu’il y a des compétences réelles parmi nos lecteurs dont beaucoup sont répartis dans le monde entier. Donc, chez “Trainconsultant”, voilà que l’on fait la manche….Thank you, Danke schön, Grazie mille… et Merci beaucoup !
Une petite anglaise égarée en France ?
Cette locomotive-tender du type 220 du Metropolitan Railway de Londres est connue, notamment parce qu’elle avait un système de condensation de la vapeur d’échappement qu’elle renvoyait dans ses soutes à eau latérales. Cette locomotive-ci en semble dépourvue, puisqu’elle n’a pas les conduites d’eau arrivant sur le dessus des soutes. Autre mystère : elle semble être dans un dépôt français, à voir l’architecture de la rotonde et surtout la tenue des cheminots, notamment notre béret national que jamais un Anglais n’aurait porté, l’auteur de ce site le sait… Elle porte aussi, à la base de sa cheminée, des plaques posées “à la française” avec le numéro 34. Pourtant, la locomotive au second plan, à gauche, a une cheminée “so british” mais qui a pu, aussi, se retrouver en France… ce qui maintient l’épaisseur du mystère.

Peut-être une 230 à turbine Henschel ?
Elle a bien un abri de conduite de type allemand, et elle ressemble étonnamment à la 230 avec chaudière à haute pression que Henschel a essayé en 1929. Mais on voit bien que c’est une locomotive à turbine : est-ce la T38 du même constructeur, sous forme de locomotive à turbine provenant d’une P8 modifiée et essayée en 1926 ou 1927 ? Est-ce la Krupp – Zoelly essayée en 1928 ? Est-ce la Maffei essayée en 1929 ? Ou autre inconnue allemande des nombreux essais de prototypes à turbine de l’époque ?

Une curieuse 141 française pour un mystérieux réseau OSL.
Cette locomotive semble être de construction française si l’on parvient à déchiffrer, malgré le flou de ce mauvais cliché, la plaque constructeur qui semblerait être celle des Batignolles. Elle appartient à un réseau dont les initiales sont OSL : le seul réseau au monde, à notre connaissance, ayant ces initiales est le “Oregon Short Lines”. Le butin est maigre, pour une identification réussie.

Une mystérieuse austro-hongroise, ou autrichienne, ou hongroise ?
Cette locomotive semble être autrichienne, ou hongroise, ou les deux mon général, mais pourrait aussi être roumaine ou bulgare, car les pays de l’Europe de l’est et des Balkans se fournissaient souvent en locomotives austro-hongroises. Sa chaudière semble être curieuse, peut-être est-elle à haute pression ? Le curieux tender qui la suit est de type autrichien. Les voitures à deux essieux, au deuxième plan, sont dans le genre des réseaux d’Europe centrale. Le BV de la gare est de style austro-hongrois, massif et splendide.

Une américaine inclassable avec son réseau mystère, le LGR.
C’est bien une Pacific américaine, mais dotée d’une massive pompe et de tuyauteries semblant indiquer une chaudière à haute pression. Le réservoir, placé sur le ciel de foyer devant l’abri de conduite et alimentant un tube qui se termine “nulle part ailleurs”, est mystérieux. Le feu avant, devant la cheminée, est dans la tradition des USA née au XIXe siècle. La plaque, de style américain, mais du réseau LGR reste mystérieuse.

Une suédoise en Asie ?
C’est bien une locomotive de construction scandinave, suédoise, danoise ou norvégienne, mais de quel réseau porte-t-elle les inscriptions ? Les caractères sont très stylisés, bien mystérieux. Les constructeurs scandinaves ont rarement fourni des locomotives à vapeur dans les pays de l’Asie. Cette locomotive pourrait être hollandaise, circulant en Indonésie, aussi, mais elle est en voie normale, alors que les réseaux hollandais étaient, en principe, en voie métrique.

Curieuse petite locomotive-tender en voie étroite.
Cette petite locomotive-tender à disposition d’essieux 021, massive, lourdaude et peu jolie, est en voie étroite, peut-être la voie étroite autrichienne de 760 (et pas 762) que l’on trouvait jadis dans les pays des Balkans, et en Yougoslavie, ou en Grèce. On notera la curieuse “interruption” de la soute à eau pour laisser la place à la pompe, une distribution à double excentrique surannée, l’absence de toute soute à charbon, un attelage automatique “à croc” à la manière des trains-jouets anciens JEP. Qu’est-ce que c’est que cette accumulation qui semble improvisée et artisanale ?

Autriche, Italie du Nord, ou….
Cette petite locomotive-tender, à disposition d’essieux 040, n’est pas exempte de charme, mais se refuse à dire ses origines et/ou son réseau exploitant. La cabine est typiquement autrichienne. L’électrification, le style massif du BV de la gare, les montagnes au fond, voilà qui tendrait à situer cette scène dans le nord de l’Italie ou en Autriche ?

Encore une locomotive-tender 040, mais d’où vient-elle ?
Cette locomotive-tender type 040, qui est loin d’être laide, semblerait, d’après le style de ses plaques, et la forme de son abri de conduite, totalement bulgare. Un tamponnement unique (sous réserve que le deuxième tampon ne soit caché par la perspective) plaide pour une voie étroite. Mais où cela ?

Mystère total, pour cette locomotive-tender type 131.
Pas vilaine, malgré les écrans pare-fumée sommairement rajoutés, cette locomotive-tender à disposition d’essieux 131 semble bien faite et taillée pour le service voyageurs avec des trains omnibus ou régionaux assez rapides. Mais quel pays ? Quelle époque ? Quel réseau ? On notera la numérotation en Ct 125, et un réseau dont l’emblème est l’aigle à deux têtes. Nous sommes peut-être en Pologne.

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